
Contrairement à l’idée reçue, le « mur » du marathon n’est pas qu’une simple panne de sucre, mais une défaillance systémique du corps et de l’esprit.
- Votre corps doit apprendre à utiliser les graisses comme carburant, un processus qui se prépare bien avant la course.
- La clé n’est pas la volonté brute, mais des rituels mentaux pré-établis pour automatiser la gestion de la douleur.
Recommandation : Pensez à votre course non pas comme une bataille contre la distance, mais comme la gestion fine d’un thermostat interne.
Cette image, chaque coureur l’a en tête. Le 30e, 32e, peut-être le 35e kilomètre. Les jambes deviennent du béton, la tête tourne, l’énergie s’évapore subitement. C’est le « mur ». Une expérience si redoutée qu’elle en devient une prophétie auto-réalisatrice pour de nombreux marathoniens novices. La plupart des conseils se résument à « mange plus de gels » ou « pars plus lentement », des platitudes qui, bien que justes, ne touchent que la surface du problème.
Ces conseils échouent car ils traitent le mur comme une simple panne de carburant. Or, c’est bien plus complexe. Le mur est une désynchronisation profonde entre votre physiologie, votre mental et votre préparation. C’est une défaillance systémique. Le frapper n’est pas une question de malchance ou d’un manque de volonté. C’est le résultat prévisible d’une stratégie incomplète.
Mais si la véritable clé n’était pas de « combattre » le mur, mais de le rendre structurellement impossible ? L’approche que je vous propose en tant que coach n’est pas de vous donner plus de courage pour foncer dans le mur, mais de vous enseigner l’architecture d’une course où le mur ne peut tout simplement pas se construire. Il s’agit de maîtriser trois leviers interdépendants : la biochimie de votre effort, la gestion de votre rythme comme un thermostat interne, et l’automatisation de rituels mentaux pour court-circuiter l’envie d’abandonner.
Cet article n’est pas une liste de vœux pieux. C’est un plan de match. Nous allons décortiquer chaque aspect, de la science de vos réserves d’énergie aux techniques mentales utilisées par les pros, pour que vous puissiez vous aligner au départ de votre premier marathon, non pas avec la peur de l’inconnu, mais avec la confiance d’un athlète qui a un plan pour chaque kilomètre.
Pour vous guider à travers cette préparation complète, cet article est structuré pour répondre aux questions essentielles que vous vous posez. Le sommaire ci-dessous vous permettra de naviguer entre les aspects physiologiques, matériels, mentaux et environnementaux de votre défi.
Sommaire : Stratégies complètes pour déjouer le mur du marathon
- Pourquoi votre corps passe-t-il du sucre aux graisses après 2h d’effort ?
- Comment trouver votre rythme « confortable difficile » pour tenir la distance ?
- Caféine ou sans caféine : quel gel prendre pour le dernier tiers de la course ?
- L’erreur de porter des chaussettes en coton sur une longue distance
- Problème de mental : quelles techniques utiliser quand les jambes veulent arrêter ?
- Pourquoi votre rythme cardiaque augmente-t-il plus vite lors d’un effort au froid ?
- Pourquoi votre type de pied dicte-t-il le modèle de chaussure à acheter ?
- Rouleau de mousse ou étirements : quelle méthode soulage le mieux les courbatures ?
Pourquoi votre corps passe-t-il du sucre aux graisses après 2h d’effort ?
Pour comprendre le mur, il faut d’abord comprendre votre moteur. Votre corps dispose de deux principaux réservoirs de carburant : le glycogène (des sucres stockés dans les muscles et le foie) et les lipides (les graisses). Le glycogène est un carburant « premium » : facile et rapide à utiliser, parfait pour les efforts intenses. Les graisses sont le carburant « diesel » : quasi illimitées, mais plus lentes et complexes à mobiliser. Votre premier marathon est une épreuve d’endurance, pas un sprint. La clé est donc d’apprendre à votre corps à devenir une machine hybride efficace, capable de « switcher » sur les graisses pour préserver le précieux glycogène.
Le fameux mur intervient généralement après environ 90 minutes à deux heures d’effort, car c’est le temps nécessaire pour vider les réserves de glycogène si l’allure est trop soutenue. Comme le confirment les analyses physiologiques, le mur du marathon correspond principalement à l’épuisement des réserves de glycogène musculaire. Lorsque ce réservoir premium est vide, votre corps est forcé de ralentir brutalement pour passer en mode « diesel ». C’est ce ralentissement brutal que vous ressentez comme un mur.
Pire encore, le cerveau, lui, ne fonctionne qu’au glucose (sucre). Si les réserves du foie sont également épuisées et que vous ne compensez pas avec un apport extérieur (gels, boissons), vous risquez l’hypoglycémie. C’est le « mur cérébral » : le cerveau, en panne sèche, ordonne l’arrêt de la machine pour se protéger. C’est à ce moment que peuvent survenir vertiges, confusion et une envie irrépressible de s’arrêter. Entraîner son corps à mieux utiliser les graisses (notamment via des sorties longues à basse intensité) est donc la première brique de votre stratégie anti-mur.
Comment trouver votre rythme « confortable difficile » pour tenir la distance ?
La plus grande erreur du marathonien débutant est de partir trop vite, grisé par l’adrénaline et la foule. Chaque kilomètre couru trop rapidement au début est un clou planté dans votre cercueil métabolique pour la fin de course. Vous brûlez votre glycogène premium alors que vous devriez économiser. Trouver son allure marathon, c’est trouver ce point d’équilibre parfait, ce rythme « confortable difficile » où vous avancez efficacement sans vider prématurément vos réserves.
Une méthode simple pour l’estimer est de prendre votre allure moyenne sur un 10 km ou un semi-marathon et de lui retirer de la vitesse. Les experts conseillent souvent d’ôter au moins 1 km/h de votre moyenne entre un semi et un marathon. Si vous courez votre semi à 12 km/h, votre allure marathon de départ ne devrait pas dépasser 11 km/h. Le meilleur indicateur reste cependant vos sensations. Le « test de la conversation » est un excellent outil : vous devriez être capable de prononcer quelques phrases courtes, mais pas de tenir une conversation fluide ou de chanter. Si vous êtes essoufflé, vous allez trop vite. C’est un thermostat interne que vous devez apprendre à régler à l’entraînement.
Visualisez ce rythme non pas comme une contrainte, mais comme votre meilleur allié. C’est la vitesse de croisière qui vous permettra de traverser la ville, de profiter de l’ambiance et de garder assez de réserves pour gérer le dernier tiers de la course, là où tout se joue.

Cette allure maîtrisée est votre passeport pour finir fort. N’oubliez pas que l’objectif de votre premier marathon n’est pas de faire un temps, mais de gérer votre effort pour franchir la ligne d’arrivée avec le sourire. Le chrono viendra plus tard. Aujourd’hui, vous apprenez à devenir un gestionnaire d’énergie.
Caféine ou sans caféine : quel gel prendre pour le dernier tiers de la course ?
Une fois votre rythme maîtrisé, la nutrition en course devient votre deuxième levier stratégique. Il ne s’agit pas de manger au hasard, mais de suivre un plan précis pour compenser la perte de glycogène et d’électrolytes. Les gels énergétiques sont l’outil le plus courant, mais leur utilisation doit être méthodique, surtout en ce qui concerne la caféine. La règle d’or est simple : on ne teste rien le jour de la course. Votre stratégie nutritionnelle, y compris les marques et les saveurs, doit être validée lors de vos sorties longues.
La distinction entre les gels avec et sans caféine est cruciale. La caféine est un puissant stimulant : elle peut réduire la perception de l’effort et donner un coup de fouet mental bienvenu dans le dur. Cependant, elle peut aussi augmenter le rythme cardiaque et causer des troubles digestifs chez certaines personnes. Elle est donc à réserver pour le moment où vous en avez le plus besoin : le dernier tiers de la course, pour « casser » la fatigue mentale et physique.
Le tableau suivant résume la stratégie à adopter pour optimiser votre prise de gels.
| Type de gel | Moment optimal | Avantages | Précautions |
|---|---|---|---|
| Sans caféine | Km 10-25 | Facile à digérer, apport glucidique régulier | Tester la tolérance digestive |
| Avec caféine | Km 32-35 | Effet ‘briseur de mur’, boost mental | Risque digestif si non testé |
Votre plan de ravitaillement est aussi important que votre plan d’allure. Il doit être simple, testé et presque automatique. Pensez à boire à chaque ravitaillement, même si vous n’avez pas soif, en alternant eau et boissons énergétiques après la première heure. Au Canada, profitez de vos entraînements pour tester des marques locales comme Näak, Xact ou Krono, qui sont souvent bien adaptées aux conditions et aux goûts d’ici.
Votre plan d’action pour un ravitaillement sans faille
- Hydratation : Buvez quelques gorgées à chaque station de ravitaillement (tous les 5 km). De l’eau au début, puis intégrez des boissons énergétiques après la première heure.
- Apport glucidique : Prenez votre premier gel (sans caféine) vers le 45-60e minute, puis un toutes les 45 minutes environ pour maintenir un apport constant en sucre.
- Le « boost » caféiné : Planifiez la prise de votre gel avec caféine comme un rituel mental autour du km 32. C’est votre arme secrète pour le final.
- Test et validation : Testez ce protocole exact, y compris les marques et les saveurs, lors d’au moins deux de vos sorties longues de plus de 25 km.
- Logistique : Planifiez comment vous transporterez vos gels. Ceinture, poches de short… l’accès doit être facile pour ne pas perturber votre rythme.
L’erreur de porter des chaussettes en coton sur une longue distance
L’équipement peut sembler un détail, mais sur 42,2 km, un mauvais choix se transforme en torture. L’erreur la plus commune et la plus dévastatrice est de porter des chaussettes en coton. Le coton est une éponge : il absorbe la sueur et la retient. Un pied humide dans une chaussure de course est la recette parfaite pour les ampoules, ces plaies qui peuvent transformer chaque foulée en supplice et vous forcer à modifier votre posture, créant des douleurs musculaires en cascade.
Dans le contexte canadien, cette erreur est encore plus grave. Lors d’un marathon printanier comme celui de Vancouver, des chaussettes en coton gorgées de sueur par temps chaud garantissent des frottements et des ampoules. À l’inverse, lors d’une course automnale comme le Marathon de Rimouski, des chaussettes humides par temps froid et pluvieux accélèrent drastiquement la perte de chaleur et peuvent même augmenter le risque d’engelures aux extrémités. Le choix du matériel n’est pas une question de mode, c’est une décision stratégique qui impacte directement votre capacité à terminer la course.
La solution réside dans les fibres techniques. Les chaussettes de course modernes sont fabriquées à partir de mélanges synthétiques (polyester, nylon) ou de laine mérinos fine. Ces matériaux ont une structure qui n’absorbe pas l’humidité, mais qui l’évacue loin de la peau vers l’extérieur de la chaussette, où elle peut s’évaporer. C’est ce qu’on appelle la capillarité. Votre pied reste ainsi plus sec, plus confortable, et surtout, à l’abri des ampoules.

Investir dans 2 ou 3 paires de bonnes chaussettes techniques est l’une des dépenses les plus rentables de votre préparation. Comme pour le reste de votre équipement, la règle d’or s’applique : « rien de neuf le jour de la course ». Portez-les lors de vos sorties longues pour vous assurer qu’elles vous conviennent parfaitement.
Problème de mental : quelles techniques utiliser quand les jambes veulent arrêter ?
Passé le 30e kilomètre, le marathon devient un jeu mental. Votre corps envoie des signaux de détresse : fatigue, douleurs, lassitude. Votre cerveau, programmé pour la survie, vous supplie d’arrêter. C’est ici que la différence se fait. Comme le soulignent les experts de Decathlon, la préparation doit être aussi mentale que physique.
La gestion du mur doit aussi être mentale. Surmonter la sensation de fatigue extrême et ne rien lâcher ! Tout au plus peut-on réduire l’allure, voire marcher quelques mètres. Et évidemment s’alimenter et s’hydrater afin de donner à l’organisme les moyens de poursuivre son effort.
– Experts Decathlon Sport, Guide marathon Decathlon
Avoir un « mental fort » ne signifie pas ignorer la douleur, mais avoir des outils pour la gérer. Plutôt que de subir, vous devez avoir des rituels mentaux pré-programmés. L’un des plus efficaces est la technique de segmentation. Oubliez les 10 kilomètres qu’il reste. Votre seul objectif est d’atteindre le prochain poste de ravitaillement, le prochain lampadaire, le prochain virage. Découpez l’immense défi en une série de petites victoires gérables. Célébrez chaque segment atteint. Votre cerveau passe alors d’un mode « panique » à un mode « tâche accomplie ».
Une autre technique puissante est l’utilisation d’un mantra personnel. Une phrase courte, positive, liée à votre motivation profonde. « Chaque pas est une victoire. » « Je suis plus fort que cette douleur. » Répétez-la en rythme avec votre foulée. Elle devient une ancre qui vous empêche de sombrer dans les pensées négatives. Enfin, utilisez l’environnement. Puisez l’énergie des spectateurs. Les encouragements dans des zones denses comme le quartier Saint-Roch au marathon de Québec ou la rue Crescent à Montréal ne sont pas juste du bruit ; c’est du carburant émotionnel. Connectez-vous à cette énergie, souriez, levez le pouce. Ce simple geste peut changer votre état d’esprit.
Pourquoi votre rythme cardiaque augmente-t-il plus vite lors d’un effort au froid ?
Courir un marathon au Canada signifie souvent composer avec le froid. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un effort par temps froid est physiologiquement plus exigeant pour le cœur au démarrage. Face au froid, votre corps déclenche une vasoconstriction périphérique : il réduit le diamètre des vaisseaux sanguins dans les extrémités (mains, pieds) pour limiter la perte de chaleur et protéger les organes vitaux. Pour continuer à irriguer les muscles des jambes qui travaillent dur, votre cœur doit donc pomper le sang avec plus de pression et plus rapidement. Résultat : votre rythme cardiaque augmente plus vite pour un même niveau d’effort perçu.
Le piège est la surchauffe. Partir trop couvert est une erreur classique. Vous avez froid sur la ligne de départ, vous empilez les couches, et après 15 minutes de course, votre corps produit une chaleur intense. Vous transpirez abondamment, mouillant vos vêtements qui perdent leur pouvoir isolant. C’est le début d’un cycle dangereux de refroidissement. L’art de la gestion par temps froid est de s’habiller en ayant « un peu frais » au départ. La règle est de s’habiller comme s’il faisait 10 degrés de plus.
Adoptez le système des trois couches (une couche de base qui évacue la sueur, une couche intermédiaire isolante, une couche externe coupe-vent/imperméable) et prévoyez une couche « sacrifiable » (un vieux chandail) que vous pourrez abandonner après l’échauffement ou dans les premiers kilomètres. La gestion thermique est un vrai thermostat interne : même par temps froid, la surchauffe est un ennemi. La météo extrême, qu’elle soit chaude ou froide, taxe l’organisme; lors du marathon de Regina, des températures de 30°C ont été atteintes, soulignant l’importance cruciale de la gestion thermique, quel que soit le scénario.
Pourquoi votre type de pied dicte-t-il le modèle de chaussure à acheter ?
Vos pieds sont votre seul point de contact avec le sol pendant 42,2 km. Le choix de vos chaussures n’est donc pas une question d’esthétique, mais de biomécanique. Chaque coureur a une foulée unique, caractérisée par un certain degré de pronation (le pied s’affaisse vers l’intérieur) ou de supination (le pied roule vers l’extérieur). Une foulée neutre est l’idéal, mais la plupart des gens ont une légère tendance à l’un ou l’autre. Avec la fatigue, après 30 km, ce défaut biomécanique a tendance à s’amplifier, augmentant le stress sur les chevilles, les genoux et les hanches, et pouvant mener à des blessures qui vous ralentissent ou vous arrêtent net.
Choisir une chaussure adaptée à votre type de foulée (neutre, stable pour pronateur) permet de corriger ou de soutenir ce mouvement, réduisant ainsi la charge mécanique sur vos articulations. Comment connaître votre type de pied ? La meilleure méthode est de vous rendre dans une boutique de course spécialisée. Au Canada, des enseignes comme Boutique Courir, le Coin des Coureurs (Running Room) ou MEC proposent des analyses de foulée sur tapis, où un expert peut vous orienter vers le bon type de chaussure.
Une autre erreur fatale est de courir son marathon avec des chaussures neuves. Des chaussures neuves n’ont pas encore été « formées » à votre pied et peuvent causer des points de pression et des ampoules. À l’inverse, des chaussures trop usées ont perdu leur amorti et leur structure de soutien. L’idéal est une paire de chaussures qui a entre 150 et 500 km au compteur. Elles sont rodées, mais pas rincées. Comme le recommande La Clinique du Coureur, une autorité en la matière au Québec, il est crucial d’intégrer progressivement une nouvelle paire. Leur conseil est de marcher d’abord deux jours dans la maison avec les nouvelles chaussures pour les former à votre pied avant de commencer à courir avec.
À retenir
- Le « mur » est une défaillance systémique (physique et mentale), pas juste une panne de sucre.
- Votre allure doit être « confortable difficile » : vous pouvez parler, mais pas chanter.
- Réservez le gel caféiné pour le « coup de fouet » mental et physique après le 30e kilomètre.
Rouleau de mousse ou étirements : quelle méthode soulage le mieux les courbatures ?
La préparation au marathon ne s’arrête pas à la fin de l’entraînement. La récupération est une partie intégrante du processus qui permet à votre corps de s’adapter et de devenir plus fort. Face aux courbatures (aussi appelées DOMS), deux méthodes sont souvent opposées : les étirements statiques et le rouleau de mousse (foam roller). En réalité, elles n’ont pas le même objectif et ne s’utilisent pas au même moment.
Les étirements statiques (maintenir une position d’étirement pendant 30 secondes) sont efficaces pour améliorer la souplesse et l’amplitude de mouvement. Cependant, il est désormais prouvé qu’ils sont contre-productifs s’ils sont réalisés juste avant une course, car ils peuvent réduire la puissance musculaire. Ils trouvent leur place loin des séances, dans des moments dédiés à la souplesse. Le rouleau de mousse, lui, agit comme un auto-massage profond. Il aide à relâcher les tensions et les « nœuds » dans les fascias (l’enveloppe des muscles), améliorant la circulation sanguine et pouvant réduire la perception de la douleur post-effort. C’est un excellent outil à utiliser après vos sorties pour accélérer la récupération.
Toutefois, la meilleure stratégie pour gérer les courbatures et prévenir le mur n’est ni l’un ni l’autre. Comme le martèle La Clinique du Coureur, la clé est le renforcement musculaire. Un corps plus fort est un corps plus résistant à la fatigue. Des muscles (quadriceps, ischio-jambiers, fessiers, gainage) bien préparés supportent mieux la charge répétée des milliers de foulées d’un marathon. Ils se fatiguent moins vite, maintiennent une meilleure posture plus longtemps et protègent vos articulations. Selon une de leurs analyses, le renforcement prévient les blessures et augmente les performances en repoussant la fatigue musculaire. Intégrer deux séances courtes de renforcement par semaine dans votre plan est un investissement bien plus rentable que de longues séances d’étirements.
En intégrant ces stratégies de gestion d’allure, de nutrition, de préparation mentale et de renforcement, vous transformez le marathon. Ce n’est plus une épreuve de souffrance à subir, mais un défi stratégique à maîtriser. Vous avez maintenant les clés pour construire votre course intelligemment et déjouer le mur avant même qu’il n’ait une chance d’apparaître. Pour mettre en pratique ces conseils, l’étape suivante consiste à les intégrer méthodiquement dans votre plan d’entraînement personnalisé.